Introduction

Thème de travail 2021-22 // Féminité et institution

Le Cours : féminité et institution, entre réel et semblant (Mons)

Enseignants : Béatrice Brault-Lebrun, Philippe Hellebois, Dominique Holvoet, Jean-François Lebrun, Guy Poblome

Les mercredis 27/10, 17/11, 15/12, 19/01, 16/03, 27/04, 18/05 de 19h à 21h
Ateliers de la Fucam, rue des Sœurs noires, 2, 7000 Mons

Arguments :

« Ce dont il s’agit quand il s’agit de sexe, c’est de l’autre sexe, même quand on lui préfère le même ».
Lacan, J. … ou pire, Texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 2011, p, 155.

A l’ère du déclin du père, et plus largement du maître, la femme est plus que jamais l’avenir de l’homme. Et cet avenir est aussi compliqué qu’avenant. Compliqué parce que personne ne sait vraiment ce qu’est la femme, ce qui a amené Lacan à en conclure que La Femme n’existe pas. C’est un aphorisme, soit un résumé en peu de mots, pour dire que la Femme c’est le réel devant quoi le savoir défaille. C’est dire que la Femme est ce qui dans le registre sexuel fait au pire problème aigu, au mieux malaise discret. Mais comme il y a toujours deux faces aux choses de notre monde, cet avenir au féminin peut être aussi souriant. En effet, la féminité est la singularité même, soit ce qui ne se laisse ranger dans aucune catégorie générale, ridiculise les préjugés et déjoue tout autoritarisme. Autrement dit, si le féminin désigne le mystère en chacun de nous, quel que soit notre sexe propre, c’est aussi ce qui nous permet d’être concrets et créatifs. C’est à s’enseigner du féminin que nous pourrons faire, notamment en institution, ce qui est toujours difficile autant qu’indispensable, soit la clinique du cas par cas. La clinique de la féminité est encore très large d’embrasser tout le spectre du sexuel, y compris ses occurrences psychotiques autour de ce que l’on appelle le pousse-à-la femme.

Elucidation des pratiques (Mons)

Enseignants : Béatrice Brault-Lebrun, Philippe Hellebois, Dominique Holvoet, Jean-François Lebrun, Guy Poblome

Les mercredis 27/10, 17/11, 15/12, 19/01, 16/03, 27/04, 18/05 de 21h à 22 h
Ateliers de la Fucam, rue des Sœurs noires, 2, 7000 Mons

Argument :

La clinique c’est l’élaboration de l’expérience. Elle se forge avec des concepts sans lesquels on navigue en eau trouble, reflet du miroir aux alouettes de l’imaginaire. Le Séminaire d’élucidation des pratiques met au travail cette construction des cas à partir de l’expérience des participants en institution ou en pratique de consultations. Le cas se construit à partir des éléments discrets du discours que sont les signifiants – parfois réduit à la pantomime d’un sujet. Mais toujours nous cherchons à en repérer la séquence, la répétition et la logique.

Le thème du féminin articulé au semblant nous donne l’orientation de travail pour cette année. Comment l’indicible s’habille de la fiction, et à l’envers comment la fixion du réel permet d’enserrer la marque du signifiant, c’est ce que nous chercherons à articuler à partir des constructions de cas préparées par les participants.

Les Présentations (Tournai)

Enseignants : Philippe Hellebois, Dominique Holvoet, Véronique Mariage

Hôpital Les Marronniers, rue Despars, 94 à 7500 Tournai

Les vendredis 15/10, 19/11, 17/12, 21/01, 18//02, 18/03, 22/04, 20/05 de 9h30 à 11h30

Argument :

Un patient hospitalisé est invité à témoigner de son parcours de vie en dialogue avec un psychanalyste extérieur au service. L'entretien met en évidence la trame de son existence et les difficultés, les impasses auxquelles il s'affronte. En éclairant les choses d’une façon absolument nouvelle, la présentation a un effet d’enseignement aussi bien pour le patient que pour l’assistance. Cet effet d’enseignement tient principalement dans la révélation de la singularité du sujet au-delà du cas. Si les cas peuvent se comparer, la singularité est par contre irréductible à chacun. Elle constitue ce que chaque cas a de plus sérieux, et partant de plus précieux. Et c’est seulement en prenant appui sur celle-ci que nous pourrons élaborer avec le patient les réponses ajustées à ce qui lui est arrivé.

Cycle d'introduction à la lecture de Séminaire de Lacan (Bruxelles)

Sept samedis matin (9 oct., 13 nov., 11 déc. 2021, 19 février, 19 mars, 23 avril et 14 mai 2022)

Lieu : 9 oct. & 19 mars à la Maison des Associations Internationales, rue Washington, 40 à 1050 Bruxelles ; autres dates au local de l’ACF, rue Defacqz, 16 à 1000 Bruxelles

samedi 9h-10h30 : Gil Caroz, Yves Vanderveken et Alfredo Zenoni

La féminité vue à partir du premier enseignement de Lacan

Nous consacrons les sept séances de notre cours de cette année à une lecture actualisée des « Propos directifs pour un Congrès sur la sexualité féminine » (écrits, p. 725-736). Ce texte, parfois ardu, est une mine d’or pour la clinique. Par ailleurs, nous faisons l’hypothèse qu’on y trouve les fondements de la terminologie psychanalytique actuelle concernant les femmes et la féminité : La femme n’existe pas, la jouissance supplémentaire, le masochisme féminin qui ne serait qu’un fantasme masculin, la bêtise du phallus… Nous nous pencherons entre autres sur la querelle du phallus en tant qu’elle annonce les luttes actuelles autour de la sexualité (Me-too, combats des lobbies trans…). Dans ce cadre, nous explorerons les œuvres des psychanalystes femmes auxquelles Lacan fait référence dans ce texte.

samedi 10h30-12h : Alexandre Stevens, Bruno de Halleux et Monique Kusnierek

Habillage du corps et identifications sexuées

Nous relirons Freud avec Lacan et nous montrerons par là le peu de consistance de l’identification masculine ou féminine. Si Freud peut dire que l’anatomie décide du destin, cette affirmation est un peu ironique puisqu’il lie avant tout la libido à l’Œdipe et donc aux identifications. Lacan opère un déplacement sur le fait qu’être homme (ce faire-homme) est pris dans la dimension du semblant et que ce semblant est pris dans un discours (Séminaire XVIII, p. 32).

Mais il est un autre aspect de la sexuation et de sa part féminine, davantage entre image et réel, c’est le vêtement dont témoigne joliment le conte de la perruche amoureuse de Picasso (Séminaire XX, p. 12).

Nous prendrons donc cette question par plusieurs aspects.

Sept lundis (18 oct., 15 nov., 13 déc. 2021, 17 janv., 14 mars, 25 avril et 16 mai 2022)

Lieu : local de l’ACF, rue Defacqz, 16 à 1000 Bruxelles

lundi 19h-20h30 : Philippe Bouillot et Jean-Marc Josson

La partie féminine

Dans ses « Propos directifs pour un Congrès sur la sexualité féminine » (1960), Jacques Lacan veut ramener l'attention sur « la partie féminine, si ce terme à un sens, de ce qui se joue dans la relation génitale ». Cette « partie féminine » a été négligée par les psychanalystes qui n'ont abordé la sexualité de la femme que par le truchement de considérations sur les défauts du maternage et leurs conséquences sur le développement de l'enfant ou sur la place du corps de la mère dans les fantasmes des mêmes enfants. Nous prendrons ce départ pour voir ce qui reste actuel dans ce texte qui porte la marque de son époque. Il nous faudra parcourir à nouveaux frais la « querelle du phallus », le « continent noir » freudien et les formules de la sexuation pour aborder les questions que pose, aux hommes comme aux femmes, la féminité qui existe.

Conférences du Collège Clinique de Lille

Les participants à l'Antenne Clinique de Mons ont la possibilité d'assister aux Conférences de l'Antenne Clinique de Lille

Voir sur leur site : https://sites.google.com/site/psychanalyselille/les-conferences/conferences